Fin janvier 2021, la tempête Justine a balayé la France et entraîné de violentes intempéries. Une vingtaine de départements ont été rapidement placés en vigilance orange inondations, dans le Sud-Ouest de la France. Cet épisode est un évènement typique des épisodes météorologiques hivernaux.
Les causes des inondations liées à la tempête Justine
La tempête Justine a entraîné des vents très violents sur la partie Ouest de la France. Des rafales à plus de 100 km/ heure ont été enregistrées par exemple à Biarritz et à Biscarosse. A ces vents sont venues s’ajouter de fortes pluies. En quelques jours, certains départements comme les Landes ont reçu l’équivalent de deux semaines de pluie. Dans la vallée d’Aspe, on a même enregistré des pluies record supérieures à 50 mm en une journée, dimanche 31 janvier. Ces pluies diluviennes ont encore été aggravées par les importants coefficients de marées. Enfin, le niveau de la mer s’est trouvé temporairement surélevé (ce que l’on appelle un phénomène de surcote).
Certaines municipalités ont rapidement mis en place des barrages anti-inondations ou installé des sacs Floodsax pour protéger au mieux les lieux les plus stratégiques.

Tous ces éléments conjugués ont entraîné d’importantes inondations en Nouvelle-Aquitaine. Jeudi 4 février, 5 jours après le passage de la tempête, 17 départements sont toujours placés en alerte orange pour crues, et le Lot-et-Garonne est en alerte rouge. La décrue semble être amorcée depuis mercredi 3 février, mais elle s’annonce lente.
Evaluation temporaire des dégâts
En Gironde, la Réole a dépassé le seuil des 9,10 mètres de hauteur. Elle n’avait pas atteint cette hauteur depuis la crue de 1981. De nombreuses routes ont été coupées, des habitations évacuées. Plusieurs écoles ont également été fermées de façon à limiter les risques.
Des dégâts plus ou moins importants ont été constatés sur les chaussées, sur les berges de la Garonne, et plusieurs dizaines de foyers sont toujours privés d’électricité. A Cap Breton, une partie de la célèbre estacade a été emportée par les vagues. La ligne de TGV Paris-Hendaye a été interrompue dimanche 31 janvier en raison d’une remontée de nappe phréatique submergeant les voies.
Dans l’Argus de l’Assurance, le groupe COVEA a annoncé le 4 février avoir ouvert près de 1500 dossiers sinistres pour cet évènement. Les montants attendus ne devraient pas être trop importants. Le niveau global des dégâts devrait ainsi être largement inférieur au cout de la tempête Alex qui a frappé les Alpes-Maritimes début octobre 2020.
Le début de la décrue
La décrue est désormais amorcée, depuis mercredi 3 février ou jeudi 4 février, selon les départements. A Agen, par exemple, la Garonne plafonnait jeudi à 4m65, contre 7,5 mètres la veille. La décrue sera probablement assez lente, les nappes phréatiques étant encore gorgées d’eau. On parle ainsi d’un plateau de crues, qui pourrait stagner à des niveaux élevés pendant plusieurs semaines encore.