Fin janvier et début février 2021, la tempête Justine s’est abattue sur l’Ouest et le Nord de la France, faisant d’importants dégâts. L’état de catastrophe naturelle a été décidé et l’arrêté interministériel est paru le 24 févier 2021. Les assurés ont ainsi pu faire valoir leurs droits suite à ce classement. Six semaines après la tempête, quel est le bilan ? Quelles sont les conséquences de cette tempête à court et à moyen terme ?
Le bilan de la tempête Justine
La tempête Justine avait vu conjugués des vents violents, des coefficients de marée importants, des montées de nappes phréatiques dues aux pluies diluviennes. On avait assisté à des débordements de cours d’eau, à des vagues submersives. Vingt départements avaient été placés en vigilance orange. Des routes avaient été coupées, des trains stoppés pendant quelques heures. Les vents avaient atteint 100 km/h au Cap Ferret, les vagues avaient dépassé 8 mètres à plusieurs endroits. Quelques jours plus tard, la décrue des cours d’eau s’était amorcée, permettant aux sinistrés de commencer l’inventaire des dégâts.
D’après le courtier AON, le bilan de la tempête Justine s’élève à 375 millions d’Euros environ.
A plusieurs endroits sur le littoral, on a assisté à des mouvements importants dans les dunes de sable, que l’on appelle impacts érosifs. Les observateurs ont également noté des submersions par paquets de mer. Sur la Cote Aquitaine, plusieurs communes ont été inondées et ont dû faire face à d’importantes submersions, notamment aux alentours du bassin d’Arcachon.
En 1999, au même endroit, la tempête Lothar avait été particulièrement violente et avait causé la mort de 5 personnes, et plus de 2000 blessés. Les dispositifs de prévention ont été nettement améliorés au cours des vingt dernières années, avec notamment des systèmes d’alertes plus précis et plus efficaces, qui permettent aux habitants des zones concernées de se mettre en sécurité le plus rapidement possible.
Les conséquences et les enseignements de la tempête Justine
La tempête Justine avait été prévue, annoncée, avec un classement de vingt départements en alerte orange inondations, vents violents, etc. Cela a permis aux habitants des zones concernées de se préparer, de se mettre en sécurité lorsque cela était nécessaire, de sécuriser leurs habitations. Certains ont choisi par exemple d’installer des sacs Floodsax pour limiter la montée des eaux ou encore d’opter pour des portes anti-inondations et batardeaux aux endroits stratégiques de leurs maisons .
A l’échelle des collectivités locales et territoriales, les alertes ont été relayées rapidement sur l’ensemble des territoires. L’épisode ayant lieu un week-end, les écoles n’ont pas eu besoin d’être évacuées. Les mairies ont eu le temps de protéger les endroits stratégiques pour mettre leurs concitoyens en sécurité autant que faire se peut. Certaines ont déployé leurs barrages modulables, d’autres ont sorti leurs barrages mobiles. Cette prévention et cette anticipation ont permis de limiter le bilan économique et humain, puisqu’aucun mort n’est à déplorer dans le cadre de cette tempête.